vendredi 28 janvier 2005

Pourquoi la ville ?

«Stadtluft macht frei» : l’air de la ville rend libre.
Formule largement commentée par Max Weber, elle résume parfaitement l’humanité de la ville. Consubstantielle à l’établissement humain depuis le néolithique, la forme urbaine est simultanément produit de l’homme et source de sa civilité (en attendant la civilisation). On remarquera que politique, poli, civil, civique, urbain, etc…. partagent avec urbanisme, urbain, urbanité les racines grecques et latines.

Lieu de pouvoir mais aussi de sécurité, endroit de dominations et de perversions mais aussi de savoirs et d’échanges, la ville dès l’origine participe à la complexité créative et aux multiples paradigmes des humains. Le langage s’y universalise, l’écriture y lutte contre l’entropie des savoirs, l’imprimerie puis l’industrie numérique rangent, ordonnent et multiplient les acquis. Malgré tous ses miasmes, les hommes y progressent, ensemble, inventent la démocratie, la spiritualité, développent le commerce, l’art et organisent la pérennité et la transmission des valeurs.

Sociologiquement la ville est indispensable à l’humanité. En attendant la ville virtuelle, seule la vraie, qui se parcourt, s’écoute, dure et évolue, garantit la forme sociale, quasi planétaire, qui n’a pas de substitut, à ce jour.

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