lundi 7 mars 2016

Le crédit d’impôt une arme imprécise et probablement fallacieuse



Il y a quelques semaines, UFC Que choisir publiait un volumineux article pour expliquer que le crédit d’impôt pour accélérer la rénovation énergétique des logements manquait son but, à grands frais.
Une fois encore, le lien de la vertu avec l’argent surprend, celui des dérogations fiscales avec l’inefficacité moins. Le principe de l’incitation : faire baisser sa participation aux services publics pour améliorer la performance de son logement. Cependant, où est le rapport entre les deux avantages prodigués, l’un par la prodigalité gouvernementale, l’autre par les travaux ?
Le rapport détaille l’échec de cette posture, les dépenses partiellement couvertes et probablement justifiées par l’avantage ne sont pas pertinentes. Ce ne sont pas les travaux les plus efficaces qui sont effectués.
Rappelons que le gisement d’économie d’énergie, de CO2 non produit et, accessoirement, d’économies, tout court, est dans le parc ancien, considérable. Mais son exploitation demande une approche globale, ce que les différents corps de métiers ne sont pas capables de faire séparément. L’approche technologique supplée trop souvent la simplicité; installer un ”générateur de chaleur à mirotons inversés et activés par turbordinateur à gélules” est infiniment plus rentable que d’isoler le toit, les fenêtres et la façade. Rentable pour le fournisseur mais pas pour l’habitant ou la planète.
Il y a ainsi là une mission d’intérêt public à développer : un type qui expliquerait ce qu’il faut faire, comment s’y prendre et pourquoi, après avoir écouté l’habitant. Un métier d’avenir qui pourrait être rémunéré par l’impôt économisé, l’architecte.


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