mercredi 28 avril 2004

Les quartiers une question de société

La déshérence de quelques quartiers, généralement périphériques et massivement fournis en logements sociaux, est explosive. Elle participe à la déchirure sociale. L’action pour y remédier doit être symbolique, efficace, crédible et continue.
Depuis l’été 2003, la volonté est posée, les moyens seront peut être là mais pour quoi faire ?

Il y aurait une sorte de consensus pour refaire proprement ces quartiers sans en changer les populations. C’est un aveu d’échec. La vraie difficulté ne vient pas des bâtiments, de l’urbanisme, de l’école etc.. Elle vient des populations. Seuls les états de concentration des familles en difficultés, les images collectives et le sentiment d’abandon expliquent ce qui de malaise devient désormais une catastrophe humaine.

Ce ne sont donc pas des architectures élégantes ou des aménagements coûteux qui régleront la difficulté mais une réintégration de ces espaces qui n’ont jamais pu être des morceaux de ville dans le tissu social et urbain. Certes l’échelle des bâtiments, l’absence d’ancrage et le sous équipement ont favorisé la déchéance mais leur correction ne suffira pas. Dans les cas de désagrégation avancée la démolition sera nécessaire, non qu’elle soit souhaitée par la population ou techniquement indispensable mais il faut un symbole fort de rupture.

Après avoir fait, une fois encore, tabula rasa il faut une science raffinée et une volonté politique exceptionnelle pour rattacher ces espaces à la ville, ouvrir son accès aux autres et en permettre une sortie valorisante aux habitants traumatisés. La résilience des lieux n’est pas chose facile ou rapide.

Où sont les professionnels compétents ?

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